L’air fatidique
C’est un air léger, capricieux, qui se faufile
Il vient, il part, il se déplace et disparaît.
Quel plaisir pour moi ! Il se promène sur mon île.
Il est violent, léger, on l’appelle alizé.
Il glisse sur les palmes, là ! Des cocotiers.
Il se pavane, il se dandine, il valse et crâne,
Crâne de l’immobilité de qui se damne.
Il s’élève à satiété, au vent fort mauvais.
Que me vaut telle beauté de vagues déchainées.
Elles louvoient, se déchaînent et abordent la grève.
C’est ce vent si puissant qui les conduit en baie.
Il les transporte, les ballote, les damne avant la trêve.
Que me vaut cet air si capricieux dans la plaine,
Il nous nargue de sa cavalcade, ingénu.
Mais moi, je reste là, en peine, existence vaine,
Sur la lande, debout, raide, cheveux au vent, perdu.
Je suis l’interdit, déprimé, suicidé,
Le seul qui soit là prêt à sauter dans la baie.
Qu’en pensez-vous ? Je vais plonger. Faut-il rester ?
J’en ai aucune idée. Adieu. Il a sauté.
© Hervé Outil – 08/04/2018
Belle et mouvementée lecture …
Sous les vents puissants de l océan.
Pascale
En effet. Tout à fait exact.
Beau commentaire. Merci Pascale!
Bonjour Hervé , merci pour ce beau et fin poème j’adore ma lecture
Belle journée.
Mes amitiés
Fattoum.
Merci Fattoum!
Je vous en prie Hervé.