Fier de son histoire et sa géographie
Ce pays a lutté, relevant les défis
Son peuple a combattu l’hydre sanguinaire
Lorsque le monde entier voyait et laissait faire
Les uns riaient sous cape, voulaient la soumission
Les autres soutenaient bien fort la régression
Au moment où nos lions livraient une bataille
Sur les monts, dans les vaux, une lutte sans faille
L’Algérie a déjoué les plans machiavéliques
Lui barrant le chemin du progrès authentique
Elle a payé le prix comme à l’accoutumée
Fidèle à ses martyrs, c’est connu désormais
La forêt, la montagne, le désert et la mer
Embellissent cette terre dont les siens sont fiers
Contraints de vivre ailleurs, souvent à contrecœur
Ses enfants qui l’adorent y reviennent et meurent
Merci mon bel Éden et que le ciel pardonne
A ceux qui n’ont pas su l’affection que tu donnes
Même tes ennemis aux clameurs honteuses
Reconnaissent maintenant ta position sérieuse
Ceux qui chantaient naguère, qu’ils dansent maintenant
Comme la cigale du fabuliste Jean
Les années rouges sont derrière et l’avenir promet
Aux braves de ce pays de vivre et de s’aimer.

L’histoire ne se taira jamais.
Ce qui s’est fait dans le passé
A été fait et a laissé
Ses marques et ses blessures
Dans les artères de la terre
Et en son intacte mémoire.
Ces années, ô ces années
N’étaient des temps dorées.
D’orées peut-être pour certains.
Mais vagues de mers en furies.
Ont tant coulé d’artères des sèves,
Sang d’arbres et d’arbrisseaux
de vastes forêts prospères.
Non, n’étais-je encore née.
Mais j’en ai entendu parler.
De ces années rouges…
De ces années noires…
Plongent parfois nos plumes dans le rouge.
Plongent aussi nos plumes dans le noir.
Plongent parfois nos plumes dans le beau.
Plongent aussi nos plumes dans le laid.
Dans les mémoires de l’histoire
Où se cachent tant de mystères
D’énygmes que brassent le temps.
N’a tout été que du bon lait.
Sont les poètes des prophètes
De leur ère qui regardent faire.
Savent-ils jeter l’œil en arrière
Pour mieux compendre l’aujourd’hui,
Et se propulser vers l’avant qu’il cerne
En lisant les signes du temps
Aussi bien que les saisons.
Cher Brahim, aurais-tu raison
De dire que :
“Les années rouges sont derrière et l’avenir promet
Aux braves de ce pays de vivre et de s’aimer.”
À nous autres aussi, d’en tirer une leçon,
Braves frères et sœurs,
Enfants tous d’un même père,
Grandissant sur cette sphère,
De vivre et de nous aimer
De nous aimer et de vivre
Et de changer l’atmosphère.
.
Merci, cher Brahim, de pointer vers une voie..
LMA.
Fier de son histoire et sa géographie
Ce pays a lutté, relevant les défis
Son peuple a combattu l’hydre sanguinaire
Lorsque le monde entier voyait et laissait faire
Un sujet et une photo qui risquent de rallumer la vive flamme éteinte hier entre les protagonistes de la guerre des mots et des maux de guerre.