L’aiguille de la pendule
S’est foutue en l’air ce matin
Désespérée c’est vrai
De ne rien voir venir,
De ne servir à rien
Dans un monde figé.
Un saut de lassitude,
Un plongeon d’abandon,
Elle a brisé le verre,
S’est fichée en tombant
Dans l’assise d’une chaise.
Et moi me voilà bien!
J’ai maintenant sur les bras
Un cadran lisse et seul
Qui se lamente et pleure.
J’éponge ses grosses larmes
Qui zèbrent le mur d’huile
Sous un couinement plaintif
De rouages rouillés.
Qu’il est triste de voir
Le temps tué ainsi,
Et ma bonne vieille horloge
Mouliner dans le vide.
Fin du temps
L’aiguille de la pendule
S’est foutue en l’air ce matin
Désespérée c’est vrai
De ne rien voir venir,
De ne servir à rien
Dans un monde figé.
Un saut de lassitude,
Un plongeon d’abandon,
Elle a brisé le verre,
S’est fichée en tombant
Dans l’assise d’une chaise.
Et moi me voilà bien!
J’ai maintenant sur les bras
Un cadran lisse et seul
Qui se lamente et pleure.
J’éponge ses grosses larmes
Qui zèbrent le mur d’huile
Sous un couinement plaintif
De rouages rouillés.
Qu’il est triste de voir
Le temps tué ainsi,
Et ma bonne vieille horloge
Mouliner dans le vide.
Merci Laurent beau et touchant partage bravo, vive le temps construcif.
Bravo pour ce texte tout en sensibilité et humour… avec cette enviable petit touche qui fait les grands textes. Merci pour ce partage.
C’est un beau poème et la manière dont vous décrivez le temps est inattendue. Je ne sais comment, je me suis même prise d’affection et de tristesse pour cette horloge