ELLE REVIENT TOUJOURS AU GALOP
Et oui, la Nature revient toujours au galop
Force est bien de le constater jour après jour
Immuable cycle gravé dans l’Histoire de l’eau
Marquage au fer rouge sur le pain qu’on sort du four
Elle est ce mustang qui ne cesse de parcourir
Les grandes étendues si sauvages et vastes
Et qui dansent dans les vents des monts de l’avenir
En se fichant pas mal de toutes les cuirasses
On naît ce que l’on est et ne changent vraiment
Que l’aspect, les formes et les mises en condition
Elle est bien programmée dans les chaînons manquants
Des codes de la Vie toujours aussi patients.
Et elle chevauche les monts et les vallées du Monde
C’est l’eau des capillaires et des temples du Temps
Qui toujours sait se frayer un chemin fait d’ondes
Et de chocs si souvent plus simples que percutants
La Nature n’est pas cette seconde que l’on croit
Elle est première présente et coule toujours de source
Elle accourt après tous les Tchernobyl des rois
Mêmes au cœur des épaves et des creux de la bourse
Elle se glisse en silence à grands bruits de fracas
En des volcans qui donnent les engrais de la Vie
Elle parcourt l’infiniment petit des cellules
Et l’infini spatial des nébuleuses envies
Cette sauvageonne est dessinée dans les deltas
Des Sociétés qui nous empêchent tant de vivre
En tous biens tout honneur et dans tous les États
D’une nasse d’amazones cruelles comme des vives
Ne point se méprendre au sujets des discordes
Car elle est aussi la nature des grands maux
Et en une ritournelle fade elle nous encorde
Dans la gravité et les siphons des petits mots
Émotion d’un ego qui souffre de son mal-être
Tsunami à ses heures de tendre rébellion
Galop des maladies d’amour en prises de tête
Elle révèle les faiblesses du cirque du Talion
Mais ce sont des équilibres aussi nécessaires
Que des cascades de lumière au fond des gouffres
Et il appartient aux Hommes de savoir défaire
Les vieux schémas de pierres et les traînées de soufre
Chevaux de nature en cavaliers du Tao
Pour les meilleurs et pour les pires unis vers l’onde
Du non-sens du présent qui allume son falot
Dans la douce tempête qui anime notre Monde
Blaise Boudet, Narbonne
Ce 28 avril 2021, 11h19
Très beau texte
Superbement écrit. C’est un plaisir de vous lire.
Comme une armée invincible la nature revient au galop, partout où il y a un petit coin pour l’accueillir.. Mais combien de cadavres laissés sur les champs de bataille….
Très beau texte… 👍
Merci pour ce beau partage poétique Blaise et ravi de vous retrouver parmi nous pour le plaisir des lecteurs.
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes.
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Alain