Cette minute sera inspirée à la fois par l’Evangile du jour et par la traduction du dernier livre de Wole Soyinka intitulé The happiest people. Ce sage nigérien est un guerrier de la libre expression et de la justice. Par ses écrits, il nous adresse une satire du pouvoir sous toutes ses formes.
Commençons par les mots de Mathieu, ce publicain à la solde de l’envahisseur romain qui a tout quitté pour changer de vie en profondeur, en un mot pour se convertir.
Il commence par nous mettre en garde contre les scribes et les pharisiens : “n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens et aiment recevoir les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi”. Et Mathieu d’ajouter : “Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux”.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.
Cette dénonciation des abus du pouvoir religieux, on la retrouve chez Wole Soyinka, fils de pasteur, persécuté par les extrémistes islamistes : La religion est le nouvel habit d’un culte du morbide qui se répand sur le monde.
Ce qui est dénoncé par Mathieu et par Whole est un certain intégrisme de la religion. Le mois dernier, même le pape François nous mettait récemment en garde sur le thème : Du nid à la secte, il n’y a qu’un pas. Lisons le temps fort de son discours : « Aujourd’hui, “il y a toujours la tentation de construire des nids, de se réunir autour de son propre groupe, de ses propres préférences, le semblable avec le semblable, allergiques à toute contamination. Du nid à la secte, il n’y a qu’un pas, y compris dans l’Eglise : combien de fois on définit sa propre identité contre quelqu’un ou contre quelque chose“. En d’autres termes on pourrait dire que les croyants psychorigides sont porteurs d’un poison mortel pour leur propre obédience. D’où le lever de bouclier du pape François contre les intégrismes dans un motus proprio intitulé en latin Traditionis custodes. Souvenez-vous de ce qu’est un intégriste: c’est celui qui clame « En toute chose je fais la volonté de Dieu, que cela plaise à Dieu ou non ».
Depuis longtemps j’ai envie de changer le Ni Dieu ni maître, tous mes amis étant anarchistes, par Dieu pour seul maître. Aujourd’hui je ne puis que me poser la question : « Certes, mais quel Dieu ? »
Tu es vraiment dans ton monde Jean Marie, un autre monde… c’est certainement très intéressant ce que tu nous contes là mais il faudrait le décodeur parce que je suis perdu dans tes pensées tellement puissantes que je n’y comprends rien de rien…
Mon monde est celui des mots suivant le fil d’Ariane de leur étymologie!
Bravo très bien dit !…ce qui reste ton monde pas forcément celui des autres…
Il faudrait m’envoyer comme un chapelet des grains (des mots) non décodés !
Je parlais de l’ensemble du texte, de tous les mots…
Je n’ai absolument rien compris à toute cette histoire, c’est quoi Rabbi ? Rabbi Jacob ? …
Rabbi signifie maître, c’est devenu Rabin en français et Imam en arabe. Plus tard il
y a eu Abba dans l’Europe latine, par approximation de traduction on a traduit par père pour désigner nos curés !
Tu m’en diras tant…