dans une rue discrète – Georges Cambon

Dans une rue discrète du vieux Monestier

Tout est douceur aux pas du muletier.

Oh ! Belle endormie qui rêve  au vent léger

Tu méprises tantôt, un vénérable étranger !

 

Le fleuve a depuis longtemps perdu la trace

D’une silhouette émouvante toute de grâce.

J’ai quitté l’enfer déprimant  de la ville polluée

Où meurent des amants qu’on dit ensorcelés !

 

Il y avait un musicien qui jouait, solitaire,

Près d’une tribu libre   comme un phalanstère

Je passais, passant vêtu d’une tunique légitime

Pareil au poète, je cherchais la clé de l’énigme.

 

Un village, protégé comme l’oiseau dans le nid,

Recroquevillé  par les ans, le village a surgi

– théâtre fabriqué  de ronces et de lierre-

Ici naît l’alchimie de  l’art et de  la pierre.

 

Le muletier s’est désaltéré à la fontaine

a-t-il entendu le chant muet des phalènes ?

« Que la paix vienne en moi, ce soir défait,

J’ai vu tant de cadavres au visage parfait. »

 

Des barbares ont envahi la ruelle jadis cossue

Comme un symbole, celui de la richesse déchue !

Les flammes n’ont pas aboli la peur du confident,

Elles étaient du mystère, le diable possédant !

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