Le sud de la France un endroit pas comme les autres
comme nul autre au monde.
Marseille, le vieux port.
19h, à l’heure de l’apéritif, le temps s’arrête
le virus n’existe plus, le monde lui même, n’est plus.
Il ne reste que ses amis et ses instants sacrées
qui leurs donnent l’immunité.
Marseille, avec un des sens, les rires fusent.
L’émotion est..
On fait comme si, on ne fera pas comme ça.
Le pastis trône en chef à coté des olives
qui fondent de plaisirs au soleil.
L’apéritif est une institution à Marseille
aussi importante, que Notre-Dame de la Garde.
Sur le vieux port l’ordinateur de Marius
fait le lien, avec la sardine qui mouille en mer.
Le confinement des marins pêcheurs
se fait à quelques miles de là
à quelques vagues, à quelques plaisirs immuables.
Le capitaine de la sardine surnommé bouillabaisse
mouille au large devant un crépuscule flamboyant
leur faisant oublier momentanément
que le monde ne sera plus jamais comme cela.
Les marins préparent les supions pour l’apéro.
Les rires fusent, comme d’habitude c’est Paris
qui va payer l’addition.
Les rires de ses marseillais résonnent
au-delà de la ligne d’horizon.
Aux Saintes Marie de la Mer,
une caravane du siècle dernier, fait face à la mer.
Au dessus, l’albatros le roi des mers
se fiche de l’air de ce temps, qui devient si étrange.
Dans ce coin, c’est Paul Ricard qu’on invite à l’apéro
accompagné de sa poutargue et de ses tellines.
Les autochtones vous diront avé l’accent chantant,
qu’ici, c’est des momies que l’ont sert avé les olives.
Manolo vous le chante devant un lou de mer
conquit à la cause.
Ajaccio, les sanguinaires se couchent devant un vin du pays
accompagné par son Figatelle.
Dominique et Pascal chantent à capela en attendant les amis
devant un ordinateur qui joue les Dieux.
Paris 15 em, au pied de la Tour Eiffel
Pierre Henry et Charles Édouard
attendent le Graal, l’apéritif.
La mer est loin, mais si prés dans le cœur
Les amis manquent, leurs bras, leurs baisers
la grandeur des sentiments est là pourtant
On fera comme ci…
19h.. les ordinateurs s’allument…
Marseille nous berce de son accent si musical
et de ses mots qui nous font sourire.
-Té bonne mer, ici Marseille capitale du monde,
vous me recevez la Terre ?
Réponse du Camarguais qui lui chante
que le meilleur pastis de Marseille est le Ricard.
L’apéritif se terminera assez tard
avec sur le ring le sud contre Paris.
Le rire est le meilleur des antidépresseurs
il vous booste, vous donne la force de ne pas sombrer.
Demain sera un autre jour, un autre apéro
devant notre Dame de la Garde
qui porte si bien son nom
Marius finira sur ces mots :
Quand l’appât vaut plus cher que le poisson
il vaut mieux arrêter de pêcher..
©Anne Cailloux
Merci Anne pour cette charmante lecture qui me met la joie au coeur, même si je ne peux trinquer avec vous !
Mais malgré tout “A votre très bonne santé, Anne !”.
Merci, Anne, pour ce partage bien arrosé et cette ballade entre les deux belles et grandes villes qui font la beauté de ce pays !
Un petit régal que cet apéro par ordi’ interposé car le virus ne doit jamais faire oublier l’essentiel dans la vie… Amicalement.
Remember…j’avais oublié …..merci de me l’avoir rappelé.
Tous mes compliments Anne. Moment d’écriture délicieux
Oliver