Vous ne me croirez pas, si je vous dis
Que j’ai un ami très discret, assourdi
Il me rend visite souvent, il est hardi
Courageux, très vif, malin et dégourdi
Ne me demandez pas de vous le décrire
Je serai incapable, presque rien à dire
Sauf qu’il est formidable et je l’admire
Il est très beau, il est comme je le désire
C’est un vrai fantôme, je vois son ombre
Passer et de légers bruits sans encombre
Juste une petite silhouette fine et sombre
Qui me fait peur, seule, dans ma chambre
Au fil des jours, à lui, je me suis habituée
Et mes frayeurs ont beaucoup diminué
A force de venir chez moi pour me saluer
Une vraie et belle amitié de cœur s’est nouée
Depuis, on se voit et on se touche la main
On discute, se dispute comme des gamins
On est inséparables, des cousins germains
Tard, on s’embrasse et on se dit à demain
Le plus beau et que vous ne croirez jamais
Si je vous dis mon ami peut se transformer
D’une mince silhouette invisible et gommée
En un corps humain beau qu’on peut aimer
C’est un homme en certaines circonstances
La figure d’un ami cher et son apparence
Il est là pour m’aider, il sait à quoi je pense
Il me rassure, prend part à mes souffrances
Il sait s’y prendre avec moi, il me connaît
Il sait tous mes secrets, même où je suis née
Il a la faculté de deviner pour lui c’est inné
Nous sommes unis tels deux êtres combinés
Parfois lasse, écœurée et , seule, je veux être
Je ferme toutes les portes, toutes les fenêtres
Et toutes les brèches d’où il peut apparaitre
Mais il rentre quand même mon joli spectre
Mon ami à moi, même si vous ne le voyez pas
Je le vois, le touche et sens le bruit de ses pas
Je l’aime, il m’aime autant qu’il m’est sympa
On ne se quitte pas sauf si l’un passe à trépas
© Fouzia El Mellah – 15/01/2018
Pourquoi ne croirai-je pas une poétesse?
Merci pour ces mots dédiés à la douceur des cœurs!
Une agréable lecture.
Adrien.