Comment te dire Paris
J’avais dix ans
Et bien avant de te connaître je t’aimais tant !
N’ayant encore jamais vu de train
J’avais de toi un rêve souterrain
Un train métropolitain !
Autant dire, de toi, je ne savais rien
Puis comme en moi enfoui
Ce rien d’un coup je découvris
Cette âme
D’un si glorieux passé tellement chargée
Vibrant comme une onde en moi tellement féconde
Et mes yeux allaient s’embuer
De ta poésie à chaque coin de rue surgissant, imprévue
Gavroche, Victor Hugo, Notre-Dame, Quasimodo
Tous appartenant au même rêve
Tous, ici réunis, sortis sans aucune trêve
Imprégnés d’un ineffable charme associant bonheur et larme
Héros et escrocs dans un même drame
Affichant la beauté suprême aux côtés de la misère extrême
Tes plus grands hommes avoisinant les plus humbles de tes enfants
Mais enfin Paris
N’es-tu point d’abord un parfum
Un imaginaire aérien ?
Aujourd’hui, pour moi, ce rêve n’est pas encore éteint
Oubliant un instant ton présent pour chercher encore dans ton prestigieux passé
L’espoir de trouver un possible chemin pour une éternelle et humaine félicité
A s’en pâmer
Majesté !