VINGT NEUF FÉVRIER – Véronique Monsigny
L’enfant les yeux au ciel appela de ses vœux
Un ou deux jours d’été au milieu de l’hiver
Et février se vit, pour plaire à ce morveux
Amputé sans procès de deux journées entières
Il fit appel bien sûr à un jugement de cour
Certains ont trente jours et même trente et un
Vous m’avez pris des heures mes jours sont déjà courts
Pourquoi réduire ma vie comme peau de chagrin !
L’enfant eut beau plaider en faveur de l’été
Ces mois plein de soleil où l’on joue dans le vent
Le juge pour rétablir un peu plus d’équité
Redonna au plaidant un jour tous les quatre ans
Jugement de Salomon surprenant il est vrai
Qui donne à Février un visage mouvant
Un flou où dame nature murit dans le secret
De donner fleurs et fruits pour consoler l’enfant
Il se lit comme j’aime; au fond d’une barque jusqu’à l’océan ! Belle plume de salomon
Merci Olivier pour ce clin d’oeil depuis la barque… patience, je rame !
Merci, Véro, pour ce très beau poème qui montre que la justice a toujours fonctionné selon le bon vouloir des puissants. Il est dommage que ta robe noire n’ait pas pu obtenir plus pour février. Que lui et ses semblables patientent : il y aura peut-être un jour, une justice avec un Grand J !
Oui mais tu sais Brahim que Salomon avait des rendus qui renvoyaient les plaidants à leur propre jugement. Fevrier a voulu, par ce petit garçon changer le nombre de ses jours, qu’il en soit ainsi… Mer i Brahim pour ton jugement bienveillant !