Viens sécher tes larmes, toi qui as souffert
Essuie-les sur ma joue, essuie-les sur mes lèvres
Toi, dont le cœur est gros, quand le mien est ouvert
Essuie sur mon épaule, oublie ton mal de vivre
Essuie-les sur mes mains, essuie-les sur mon être
Essuie-les, regarde-moi, essuie, ne pleure pas
Essuie-les, je suis là, regarde par la fenêtre
Regarde : il fait beau, regarde, ne pleure pas
Prends un antidouleur, choisi parmi mes mots
Puise et puise encore dans ce précieux cadeau
Offert à toi un jour, pour apaiser tes maux
Et alléger d’un coup, tes pénibles fardeaux
Toi, dont le cœur est gros, déverse sur le mien
Déverse et n’aie pas peur, je te tiens compagnie
Non, tu n’es pas seule, prends ma main et viens
Tous les deux nous irons voir de vieux amis
Allons sur ce vieux pont, où tout en soupirant
Beaucoup qui comme toi et dont le cœur déborde
Ecoutent les rameurs glisser en s’amusant
Sur les eaux de Venise, où tout respire l’ordre
Et ton spleen s’en ira comme il est apparu
Viens et tu verras comment nous gagnerons
Lorsque sur tes beaux yeux et la joie revenue
Je déposerai un baiser que nous partagerons
Brahim. B
Très joli poème Brahim !
Prends un antidouleur, choisi parmi mes mots
Puise et puise encore dans ce précieux cadeau
Offert à toi un jour, pour apaiser tes maux
Et alléger d’un coup, tes pénibles fardeaux