Ne viens pas chez moi, ma mie,
Je suis infecté et pourrais te transmettre mon mal.
Je suis envahi par des vers
Plus ou moins longs,
Plus ou moins beaux,
Plus ou moins tristes ou fous.
Des vers isolés, d’autres par grappe de quatre
Ou six ou douze.
Ils viennent d’abord dans ma tête,
Puis courent jusqu’au bout de mes doigts.
J’ai beau tenter de m’en débarrasser
En les jetant sur du papier
Ou dans mon ordinateur
En les offrant aussi à des amis,
Mais ils n’en veulent plus.
J’en ai déjà trop donné.
Je ne sais plus quoi faire
Ces foutus vers m’envahissent.
Je ne pense qu’à eux.
Si tu venais,
Je n’aurais pas le temps de m’occuper de toi.
Et je ne sais pas si c’est contagieux.
Te rends-tu compte ?
Si toi aussi,
Tu te mettais à écrire !
Vers – Martial Havel
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Merci de mêler avec humour cette “infection” qui ne peut être grave, pour vous, et heureuse pour nous !
Un bel et bon texte où l’humour rejoint l’instant que nous vivons. Pas de crainte, Martial, je connais votre mal et c’est un mal hélas en voie d’extinction alors que d’autres maux, moins flatteurs, font pandémie. Ayons des vers de la facture de la vôtre qui sera moins lourde que celle qui nous attend à la fin de cette foutue épidémie qui occupe par trop nos médias et autres élites… Barvo et merci donc.