Vers le commencement
Il marchait dans l’espérance des jours à naître
L’absolu funambule insoucieux des profondeurs
Vers le nulle part de ses faims innombrables
Il errait aux déserts des oiseaux porteurs de destin
Les rochers tapis au ventre de l’émeraude
Lui murmurèrent l’écho de son éclat singulier
Un veilleur d’espérance lui conta la parabole
Des métamorphoses qui battent sous la peau
Il cueillit une jeune fleur en robe de cithare
Qui de douceur lui fit venir l’amour au corps
Sous l’étreinte des brises enivrées de lune
Il étancha sa soif à l’extrême du désir
Une nuit de source dans le vide de ses yeux
Il découvrit un homme qui pleurait
Sur les routes introuvables du ciel frémissant
Il apprit tous les langages humains
A l’ultime frontière de son voyage immobile
Aux images défaites il ne sut plus nommer
Sur le fil de l’instant porté en silence
Quand il ne lui resta plus qu’à vivre
Il écrivit sa voix
Ce n’était rien qu’un éphémère
Sur la terre des miracles et du vide
Qui cheminait vers le commencement
Magnifique texte Marie !