Trouver à redire – Philippe X

TROUVER A REDIRE


Ce n’est qu’une information, une simple supposition, un début de piste à suivre pour débuter une conversation et pour trouver à redire.

    Oui… Redire, n’est-ce pas dire une fois encore ?

    Ah bon ?

    Réponse de l’intéressé :

    « Qu’entendez-vous par là »… Et, c’est à cet instant précis que vous comprenez qu’il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

    « Je vous écris une longue lettre parce que je n’ai pas le temps d’en écrire une courte. » aurait dit PASCAL à une provinciale en lui remettant ce billet écrit de sa main. 

    Ce qui n’a pas de sens, pourquoi faire long quand on peu faire court, ce serait couper court à toute discussion que de s’en priver.

    « De la discussion, jaillit la lumière».

    Est-ce pour cette raison que les alcôves sont si mal éclairées ?

    Surtout lorsque deux personnes sont sensées s’y retrouver pour avouer leurs sentiments, cachés aux yeux des autres.

    Je préfère passer sous silence les sous-entendus de ces instants.

    Peut-être faudrait-il comprendre qu’ils n’avaient pas grand chose à se dire, mais à prouver.

    A dire vrai, je vais essayer de tenter de vous l’expliquer…. Je n’ai pu résister à la tentation de mettre des mots sur leurs silences.  

« .On a besoin de ses mains pour dire les choses que la parole ne traduit pas »

    De là, à penser que celui des deux, qui a des ampoules aux mains, a les mains baladeuses, maintenant vous êtes au courant.

« Mais cela ne voudrait rien dire 
», me direz-vous. Alors pourquoi, si nous n’avons rien à nous dire, nous n’en parlerions pas ?

    En parler, en discuter, si nous n’avons rien à nous dire, il faut de suite en faire profiter les autres, surtout ceux qui sont à notre écoute.

    Encore faut-il n’avoir rien à dire et les prévenir,  de là l’envoi d’une lettre à Elise ou à une autre.

    Vous vous imaginez, revenant de je ne sais où, votre conjoint vous informe de la réception d’une lettre.

    –« Chéri, J’ai reçu une lettre t’informant qu’UNTEL n’avait rien à te dire ».

    Elle insiste : 

    -« Tu ne feras pas comme la fois précédente, tu lui répondras ». C’est la base même de la politesse.

    Vous :

    –« D’accord, je lui dirais que ce n’est pas la peine d’en parler. » C’est le commencement de la sagesse.

    Sage attitude envers un ami, si vous n’avez rien à lui dire, il faut qu’il le sache sinon le doute s’installe dans son esprit et le doute n’est pas permis :

    –« Je lui ai fait part du fait que je n’avais rien à lui dire et lui, ce malotru, ne prend même pas la peine d’en parler ».

    On serait en droit de se poser la question « Que trouve t-il à redire » ?

    Je vous le demande, autant le dire tout de suite, ce qui éviterait ces silences ridicules.

    Ça, je vous le demande !

    Formule d’impolitesse pour clore une discussion à laquelle vous n’êtes pas invité à participer.

    Parler pour ne rien dire ou se taire pour se faire entendre ?

    Quand nous n’avons rien à dire, il y a toujours quelqu’un qui est tout ouïe sur nos silences qui en disent long ; Cela n’a pas de sens !

    Vous vous imaginez, prêter votre oreille à un autre, même fut-elle discrète ? Pour qu’il vous ramène, je ne sais quel ragot ou bruits de couloir qui courent de tympans en coquelets…et au retour d’une volée de cloches,  il reste muet comme une carpe surtout si vous devez interpréter son silence…. Prêter son oreille… Et comment va tenir votre chapeau ?

    Je préfère me taire devant les voix discordantes qui se mesurent du regard et préfère avoir votre avis ; .

    Ça, je vous le demande !

   

©Philippe X – 24/08/2020

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