Ton absence me fait souffrir – Arnaud Mattei

Ce soir j’ai trouvé une plume
Je l’ai trempée dans l’encrier,
Elle s’envole dans la brume
Pour conter le temps sablier.
Mots ratures sur le papier
Elle raconte et se rappelle
Elle court, consonnes voyelles.
Au son d’un silence soupir
Senteur sur la page cruelle,
Ton absence me fait souffrir .

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Arnaud Mattei

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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Pascale Jarmuzynski
Membre
19 septembre 2022 9 h 35 min

Tout est dans la sobriété de cette plume …
qui conte la douloureuse absence …
entre consonnes et voyelles ….

Alain Salvador
Membre
18 septembre 2022 8 h 14 min

J’adore…il n’est besoin d’en écrire plus long, tout est dit sans que l’on s’y attarde et s’y perdre