Le vent hurle sa peine, la vague se fracasse en un grondement sourd, sur les mêmes et éternels bords.
Le ciel s’est tendu de gris, nuages et pluies naviguent de concert.
Derrière les oyats enracinés sur les dunes de sable, la mer d’opale s’agite en de frénétiques jaillissements, l’esprit des dieux semble se perdre sur la grève brumeuse.
La grande falaise de craie blanche, se dresse, géante de pierre au coeur tendre, protégeant l’arrière-pays de la fureur des éléments.
Tout ici est force, nuances, souffle puissant, contrastes saisissants.
Entre cap blanc-nez et gris-nez, la baie de Wissant offre aux regards émus, une beauté sauvage, ensorcelante.
Le regard se perd entre ombres et lumières, silence hurlant, plongeant l’âme en une indicible métamorphose, une plongée dans l’harmonie universelle, les sens entendent l’appel de l’inénarrable présence, la mémoire s’imprime de l’émotion vraie.
Ainsi l’homme sensible et juste, s’immisce au fin fond des horizons, là où le soleil se fait timide, là où les pensées se font pures et humbles.
©Marc de st Point.