– © Photo de Yoomie BéaTrice –
Tempête
La mer, affolée, se déchaîne, la tempête fait rage.
Les vagues, dans un grondement sourd
S’écrasent lourdement sur la plage
En un va et vient qui se répète toujours.
Là-bas, sur les rochers, l’écume éclabousse
Tel un nuage sale venant ainsi souiller
La dune et le ponton d’une étrange mousse,
Offrant à mon regard un spectacle dévasté.
Une pluie cinglante me glace le visage,
Le vent, sans vergogne, emmêle mes cheveux ;
Tout se trouble soudain, tout devient mirage,
Je ne sais qui je suis, je ferme les yeux.
Je m’avance lentement sur la roche glissante,
Mes souffrances, mes peurs, gisent là à mes pieds
M’invitant au grand bal de cette masse rugissante
Tandis qu’Eole, bon prince, se fait mon cavalier.
Mais, soudain, tu es là, me soutiens, m’entraînes,
Osant alors jouer le rôle de trouble-fête,
Tu m’embrasses, me murmures que tu m’aimes…
L’Amour, en son secret, chasse bien des tempêtes.
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©Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier
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