Symphonie sous la pluie – Véronique Monsigny

SYMPHONIE SOUS LA PLUIE – Véronique Monsigny

 

La pluie chante au dehors en chœur polyphonique

Accompagnée du  vent qui fait vibrer les bois

Les trilles des oiseaux sont des  harpes celtiques

Déluge de la pluie,  percussions sur le toit

 

L’averse me transporte aux Jeux d’eau de Ravel

Jardin de  Debussy sur les mots de Verlaine

Chaque goutte de pluie sa partition révèle

Au ciel qui les unit en trombes diluviennes

 

L’arbre déploie ses feuilles pour protéger le nid

Et transforme les gouttes en cascade de pluie

De Lakmé en  prière montent  les  harmonies

Du  duo de deux fleurs, belle de jour, belle de nuit

 

Les toniques font claves aux  trottoirs du faubourg

Tandis que les lascives préfèrent  l’herbe à l’asphalte

Notes portées sur la vitre jouées par le tambour

qui annoncent  l’Orage, Pastorale  sonate

 

Peu à peu s’atténue le céleste tumulte

L’orage au son du cor s’est  vidé de ses eaux

Ouranos repoussé vers d’autres cieux occultes

Entraine sa musique  au son de son pipeau

Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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