Cain et Abel fêlures de nos schismes,
Du clair des tés au sombre des ismes,
S’accordent et composent la partition,
Des monts de mots, fusion ou répulsion.
Bannis soient les ismes asservissants,
Barbarisme, nazisme, absolutisme,
Fascisme, bellicisme, despotisme,
Vous êtes conflits de tous temps !
Mondes soumis au pouvoir des mots,
Sons de cœur qui résonnent en échos,
Semblables et contraires de la pensée,
Nous donnent le sens du sensé vénéré.
Fleuris soient les ismes réconfortants,
Héroïsme, altruisme, romantisme,
Modernisme, charisme, optimisme,
Vous êtes hommage au vent passant !
Splendeur et laideur, sœurs pouvoir,
Consonnes et voyelles de nos savoirs,
Vous êtes le tout et le rien ordonnés ,
Va et vient des immuables cadencés.
Honnis soient les tés dominants,
Inégalité, pauvreté, lâcheté, dureté,
Atrocité, vanité, obscurité, servilité,
Vous êtes diables des tourments !
Lâchetés et vaillances dans un ultime,
S’affrontent. Restera le seul sublime,
De l’optimisme aux rayons de bonté ,
Confiance paisible de notre destinée.
Chéris soient les tés enrichissants,
Humilité, humanité, hospitalité,
Loyauté, intégrité, charité, dignité,
Vous êtes vie des cœurs battants !
Bruits de bottes et silences au si tard,
Marchent sur l’aurore du jour se levant,
Le soleil d’été dans la brume, perçant
Glorifie les puissants élans des espoirs.
Interdits soient les ismes rampants,
Populisme, Intégrisme, totalitarisme,
Protectionnisme, communautarisme ,
Vous êtes vils dangers revenants !
Tant de différences en dissemblances,
Révèlent l’intime de l’âme qui s’alarme,
Clair et obscur, blanc et noir du charme
Vous êtes l’isatis horizon de conscience.
Bénis soient les ismes réunissant,
Humanisme, pacifisme, idéalisme,
Hédonisme, épicurisme, lyrisme,
Vous êtes les espoirs étincelants !
Pôles divergeant au souffle d’Eole,
Sur le navire des destins, mal et bien,
Dans l’opposé des raisons s’envolent,
Pour conter les béatitudes de demain.
Abolis soient les tés avilissants,
Absurdité, Rivalité, indignité,
Gravité, mortalité, culpabilité,
Vous êtes les maux du conscient !
Ces englobants illuminés présagent,
Les tendresses de l’ultime message,
Source infinie des douces simplicités,
Auréolées de la pureté de sa liberté.
Infinis soient les tés enivrants,
Universalité, solidarité, égalité,
Générosité, fraternité, sincérité,
Vous serez avenir de nos enfants !
Arnaud Mattei, le 09 Avril 2021
©2021 tous droits réservés
Un beau travail sur la langue qui garde toute sa poésie. Bravo pour ce tour de force.
quel beau texte sur ces dernières syllabes qui font passer les mots du bien au mal …
Belle journée à vous.