sensible je suis ,
comme une feuille
qui frémit sous un doux zéphyr.
Pourtant je me cache,
Prends des allures de durs.
Mais au fond de moi,
Je suis comme la feuille
de l’arbre prêt à choir
Et m’étaler sur le sol.
Sensible, je suis,
quand je te vois t’éloigner de moi,
ton regard devenir indifférent,
me sentir devenir sans importance.
le monde devient dur et hypocrite.
L’homme na’ plu que la valeur du papier,
ce papier qui se nomme argent,
qui corrompt tout et fait sombrer la conscience.
Sensible je suis, oui,
quand je vois
le mal prendre le dessus,
Et faire de notre belle planète bleue
Un enfer rougeoyant.
Déprimé je suis,
de voir mon impuissance,
de me sentir si petit
devant les grands de ce monde.
Ils le mettent à feu et à sang.
Pourtant, malgré le désespoir,
qui par moments me submerge,
Je veux garder l’espoir.
L’espoir qu’un jour,
un monde nouveau surgira,
et qu’à jamais la terre reprendra
sa belle couleur bleutée.
Illustration : Nathalie La Muse
Texte : Eric de la Brume
Le 9 septembre 2017