Rêverie dans la cerisaie
15H : l’heure de la sieste. Il fait encore très chaud, l’orage a grondé cette nuit et la pluie bienfaisante a rafraîchi les arbres du verger, où l’on voit briller de loin les fruits luisants, lustrés par l’averse.
Je marche vers cet Eden de verdure et de paix, le chat roux, voleur de croquettes, me suit pas à pas.
J’arrive à mon havre ombragé où percent quelques rayons de soleil à travers le prisme de fines gouttelettes accrochées aux feuilles des arbres.
Je m’étends sur l’herbe molle pour m’adonner à mon passe temps favori : rêver, écouter le silence, capturer le présent.
Autour de moi, des rangées de cerisiers, bien alignés, croulants de cerises carminées, laissent traîner leurs lourdes branches jusqu’à terre, nous rendant, mon compagnon-chat et moi, invisibles dans un lit de feuillage.
Une guêpe gourmande vibre autour de ma tête et finit par se poser sur la grappe pourpre, presque violacée, qui m’effleure la joue.
Le chat roux s’est allongé voluptueusement tout contre moi et de ses yeux mi-clos, couleur de mirabelle, il semble savourer ce moment de grâce.
C’est l’ instant où le temps s’arrête , l’ instant de l’extase, l’ instant de béatitude dans le jardin d’Eden.
La paix nous envahit et peu à peu nous coulons au royaume des songes , main dans la patte, emportés dans nos rêves de félins.
©Marie Combernoux
merci d’avoir partagé ce moment de bonheur qu’est la sieste en compagnie d’un chat, cachés par de merveilleux arbres.
Songe dans une cerisaie, où la fraîcheur de l’été parfume une histoire envoûtante. Merci pour votre partage.
Beaucoup de fraîcheur dans ce poème, merci.