Rêverie dans la cerisaie – Marie Combernoux

Rêverie dans la cerisaie

15H : l’heure de la sieste. Il fait encore très chaud, l’orage a grondé cette nuit et la pluie bienfaisante a rafraîchi les arbres du verger, où l’on voit briller de loin les fruits luisants, lustrés par l’averse.

Je marche vers cet Eden de verdure et de paix, le chat roux, voleur de croquettes, me suit pas à pas.

J’arrive à mon havre ombragé où percent quelques rayons de soleil à travers le prisme de fines gouttelettes accrochées aux feuilles des arbres.

Je m’étends sur l’herbe molle pour m’adonner à mon passe temps favori : rêver, écouter le silence, capturer le présent.

Autour de moi, des rangées de cerisiers, bien alignés, croulants de cerises carminées, laissent traîner leurs lourdes branches jusqu’à terre, nous rendant, mon compagnon-chat et moi, invisibles dans un lit de feuillage.

Une guêpe gourmande vibre autour de ma tête et finit par se poser sur la grappe pourpre, presque violacée, qui m’effleure la joue.

Le chat roux s’est allongé voluptueusement tout contre moi et de ses yeux mi-clos, couleur de mirabelle, il semble savourer ce moment de grâce.

C’est l’ instant où le temps s’arrête , l’ instant de l’extase, l’ instant de béatitude dans le jardin d’Eden.

La paix nous envahit et peu à peu nous coulons au royaume des songes , main dans la patte, emportés dans nos rêves de félins.

 

©Marie Combernoux

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Marie Combernoux

Marie Combernoux (46)

je ne suis plus une jeunette, je suis née le 3 Avril 195....et quelque, j'ai été élevé jusqu'à mes 12 ans à Caussade (82) par mes grands parents , qui étaient agriculteurs et négociants en fourrage, j'ai été élevé entouré de nature, d'animaux de basse-cour, d'un jardin, et j'ai aussi appris l'occitan car entre eux mes grands parents le parlaient. Après 12 ans de bonheur , je suis allée vivre àToulouse, avec ma mère et son mari. A partir de là, ce fut une autre histoire.... je viens d'écrire un libre de nouvelles, réelles et fictives, et de poésies, j'attend sa sortie. Voilà un peu de moi, mais vous ne savez qu'une partie de ma vie riche et cahotique à la fois Bien cordialement.

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Hubert-Tadéo Félizé
Membre
5 novembre 2018 22 h 19 min

Songe dans une cerisaie, où la fraîcheur de l’été parfume une histoire envoûtante. Merci pour votre partage.

Invité
5 novembre 2018 18 h 59 min

Beaucoup de fraîcheur dans ce poème, merci.