Quelques épisodes de ma vie (7ème partie) – Odile Stonham

Toutes les années où j’ai vécu avec mes parents, mon frère aîné et ma petite soeur, il n’y a jamais eu d’animaux domestiques. A part Minette, dont j’ai raconté son histoire dans un de mes précédents chapitres, la maison n’a jamais accueilli d’autres animaux excepté deux hamsters qui appartenaient à mon frère.

Ce soir, je vais vous raconter l’histoire d’un épagneul breton qui avait comme nom : Rip ! Il était à mon grand-père et je l’aimais beaucoup.

Je parle d’eux au passé car Pépé est parti en 1974, l’année de mes quatorze ans. Rip l’a rejoint un peu plus tard de façon tragique. Il n’était pas vieux : il devait avoir quatre ou cinq ans quand il a rejoint son maître loin d’ici…

Je ne l’aurai connu que quelques petites années mais j’en garde un excellent souvenir. Je n’ai pas eu l’occasion de le voir régulièrement car mes grands-parents habitaient dans la Sarthe et aussi parce que c’était la vie qui le voulait.

Je ne me souviens pas trop de ma première rencontre avec celui qui allait devenir mon compagnon de jeux et cela pendant quelques courtes années. Je tape ces mots sur le clavier de l’ordinateur et je ne peux pas empêcher des larmes venir mouiller mes yeux.

Cela est tellement loin et si proche en même temps. Je nous revois tous les deux Rip et moi. Quand nous n’étions pas en train de jouer, je lui parlais et j’avais l’impression qu’il m’écoutait.

Bien avant d’avoir des photos représentant mes autres compagnons à quatre pattes, j’en ai une représentant Rip. C’est mon père qui l’a prise et elle est très belle. Elle est en noir et blanc, avec un gros plan de lui.

Papa n’a pas eu de problème pour le photographier. D’ailleurs, pourquoi en aurait-il eu ? Rip était d’une nature très douce. Je ne l’ai jamais entendu aboyer de façon agressive ni grogner. Dès qu’il me voyait, il venait vers moi en remuant sa petite queue. C’était vraiment un chien adorable.

En y réfléchissant, la seule fois où j’ai entendu Rip émettre un son qui m’était inconnu est le jour de l’enterrement de mon grand-père. Quand il a vu le cercueil de son maître, il m’a semblé qu’il pleurait, qu’il avait senti que quelque chose d’inhabituel avait eu lieu.

Et c’était malheureusement vrai…

Par la suite, je n’ai pas eu souvent l’occasion de revoir mon copain à quatre pattes. Un soir en rentrant de l’école, j’ai appris par Maman qui avait reçu une lettre de ma grand-mère qu’il s’était une nouvelle fois échappé de la maison et qu’il avait été écrasé par un camion.

Ce petit coquin de Rip s’était trouvé une petite amie et il avait déjà fugué auparavant pour la retrouver. La seconde fois n’a pas été la bonne pour lui et le triste événement a eu lieu sous les yeux de Mémé qui était parti à sa recherche.  Longtemps, et même encore ce soir, j’ai en moi une image où je vois ma grand-mère ramener Rip à la maison en le portant dans ses bras…

Je t’aime Rip et après toutes ces années, tu e toujours dans ma mémoire. Je ne t’ai pas oublié mon chien.

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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Brahim Boumedien
Membre
29 août 2024 14 h 14 min

Les animaux, par leur fidélité et leur attachement à celui qu’ils aiment, dépassent souvent l’homme : j’ai toujours l’image de ce chien, à l’allure triste, se tenant de façon régulière près de la tombe de son maître… Merci pour ce partage extrêmement touchant !