Flagrance volupté au cœur
d’une pluie aux parfums d’ambre
Les sens s’éveillent
le vent détourne la rivière le long des valons
offrant une terre de bois et de résine
au parfum capiteux de réglisse et de jasmin.
La rivière en déraison dévale les coteaux
dans une extase indécente
déposant un tapis d’écume
aux collines qui ondulent de plaisir
allouant ses creux et ses crêtes
s’ouvrant au soleil levant.
Les fruits défendus ne résistent pas
tombant à terre, gémissant dans sur une mousse
qui s’offre sans pudeur, au regard de dame coccinelle
Plaisir antique depuis la nuit des temps
la nature se fait coquine
dans ses heures de lyrisme qu’elle offre au printemps.
Velours de soie, sur les ailes diaphanes d’un papillon
qui attends l’heure des amours
avec le crépuscule comme témoin.
Champignon coquins tournés vers les cieux
se vêt de feuilles d’érables
pour cacher ses formes ithyphalliques
dans une nuit fécondant l’aube…