Poésie, quel public espérer (2)
J’avais fait comprendre, à la fin de l’article précédent sur la question , qu’une autre conquête universelle que celle à visée égalitariste, pour un poète en quête de public, était possible.
J’avais dit que plus un artiste, à travers son expression se représentait fidèlement, ou encore, plus il développait son style propre, plus il se rendait ainsi naturellement en mesure de toucher, et de donc de conquérir, le cœur de tout un chacun par le biais de ce qu’il a de plus authentique, d’unique, de singulier, bref, avec une réelle profondeur ; ainsi, disais-je, non sans esprit de conséquence, mais un brin malicieux, qu’on pouvait à bon droit imaginer « sans déraisonner », que pour un tel auteur « étendre son empire aussi loin que celui dont rêva Alexandre », n’était « presque qu’une question de temps ».
Dernière affirmation qui était à bon droit en mesure de gonfler le cœur de tout poète, et même de tout artiste, d’une grande et belle espérance, mais aussi, peut-être trop, voire même beaucoup trop.
Pourquoi il convient aujourd’hui de préciser ce que j’entendais par là, autrement dit, de circonscrire dans ses bornes le bon droit d’une telle ambition, autrement dit encore, de passer cette affirmation au crible du réalisme le plus intransigeant.
Car outre qu’un travail intelligent, profond, tenace, un travail en mesure de révéler, par les moyens de l’art et de la connaissance, l’expression authentique et singulière d’un individu, demande, sauf cas le plus rare, de très longues années d’exercice avant de pouvoir porter ses fruits, la conquête proprement dite du public en question s’avère un cheminement encore beaucoup plus long.
Et d’autant plus que l‘Artiste – ce qui peut paraître paradoxal – aura atteint son but : c’est-dire, aura transcendé non seulement la matière à laquelle il voulait donner forme, mais les moyens eux-mêmes de l’art (technique et valeurs culturelles), sous le joug d’une seule et même force organisatrice et supérieure, une force que nulle autre ne peut dompter parmi toutes celles qui sont à l’œuvre pendant l’acte de création, à savoir : son goût – le goût de l’artiste dans ce qu’il a de plus caractéristique, personnel, singulier, et même, disons-le, de parfaitement irresponsable et d’arbitraire, mais contre lequel la personne qu’il est ne peut, et ne veut, pas, ou plus, lutter.
Ce que le public, pour commencer, lui fera payer cher, et même, aussi cher que possible…
Merci de m’avoir suivi jusque là ! La suite sur mon blog en cliquant le lien suivant : https://fredericmatteo.wordpress.com/2017/06/04/poesie-quel-public-esperer-2/
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p style=”text-align: justify”>Frédéric Matteo
Bonsoir ! Que voilà un thème extrêmement intéressant, dommage que ton traitement ampoulé (pardon..) en gâche toute la portée et l’exhaustivité possibles (sans vouloir te vexer !).
Et, j’ai voulu en “savoir plus” (parce que, précisément, le sujet m’attire depuis toujours), mais tes liens proposés ne sont hélas plus valides…As-tu un autre blog où développer le sujet, stp ?
Pr conclure, j’applaudis ardemment l’effort de rendre à la Poésie toute la visibilité qu’elle mérite.
Bien à toi !