Le week-end, c’est…
Un poétique nuage qui passe,
Géant assoupi, mouton sorti
D’une nuit blanche anonyme,
Un rayon de soleil se faufilant
Entre les volets à moitié clos,
Nos yeux sont sur le même tempo ;
Prendre le temps d’écouter
Le silence et ses notes chaudes,
Ronronnement de la bouilloire,
Toujours la première dans la cuisine,
Je traîne en musique, un mug à la main,
Je savoure l’instant thé,
Rien ne presse, le temps encore moins ;
Derrière ma fenêtre les toits parisiens
Et la tour Eiffel à portée de main,
Le temps s’étire lentement,
Eternité illusoire, apaisante,
J’aime perdre du temps,
Je m’y retrouve tant ;
Toi tu dors comme une marmotte,
Au final nous arriverons ex aequo !
Qu’importe la ligne d’arrivée,
Nous marcherons lentement
Sans presser le pas, surtout pas,
Le week-end c’est cadeau !
Bras ruban tout autour
D’un présent éphémère
A la beauté infinie.
© Laurence de Koninck