Nuit d’ivresse
Lorsqu’il ouvrit la porte
Il fut surpris à la place du salon
Il y avait un escalier
Qui se perdait dans la brume
Il avait le choix monter ou descendre
Il prit l’option d’aller vers le bas
Au bout de cinq minutes de descente
Il entendit du bruit
La brume s’éclaircit
Il tendit une voix dans sa tête
« aidez-moi s’il vous plait »
Il regarda autour de lui inquiet
Il vit arriver vers lui un chien-chenille
Qui tentait d’échapper par reptation
A un oiseau-chat
Qui battait des ailes et aboyait
Le temps de s’interposer l’oiseau-chat
Lui passa au travers du corps
Et disparut dans la brume
Il fut interloqué par le phénomène
Il réalisa qu’il avait les pieds dans l’eau
Et que celle-ci s’élevait inexorablement
Il voulut remonter
Mais les marches s’enfonçaient
Au fur et à mesure
Il eut bientôt de l’eau pardessus la tête
Il fut surpris de ne pas se noyer
De pouvoir respirer normalement
Dans un remous il vit un requin marteau
Qui voulait planter un clou de girofle géant
Dans le fessier d’un baigneur
Qui faisait la planche
Trois petites filles passèrent en chantant
Ainsi font font les petites marionnettes
Ce qui eut pour effet de vider l’eau
A la place apparut une prairie
Dans laquelle un lapin blanc
Dévorait un steak à belles dents
Lorsqu’il vit Jean une lueur passa dans ses yeux
On y lisait viande fraîche
Jean partit en courant vers l’escalier
Et il arriva dans une savane
Là il tomba sur quelques lions
Qui broutaient calmement
Surgissant de nulle part une troupe
D’impalas à tête de loup
Se rua sur eux les dents en avant
Et les déchiquetèrent sauvagement
Effrayé et blême de peur
Il regrimpa l’escalier quatre à quatre
Arriva sur un nuage
Là, il vit un petit vieillard avec un grand livre
Qui lui dit « ce n’est pas l’heure »
Et qui le poussa dans le vide
Il tomba en tourbillonnant
Le vent de la chute le réveilla
Il était en sueur dans son lit
Mais le lit tournoyait sur lui-même
Et ce bruit de tracteur
Ce boum dans la tête
C’est décidé j’arrête de picoler