Nouveau Printemps – Hélène Rollat

Sur la table blanche une mouche noire

Soigne sa toilette, à l’instar d’un chat.

Frottant la frimousse en sens giratoire,

Une aile, une patte, en vifs entrechats.

Là-bas, l’araignée attend sur sa toile,

Peut-être la mouche ou autre repas.

Ses fils bien tissés forment un fin voile,

Que même le vent ne déplace pas.

Dans une fleur blanche une coccinelle,

Vient de se poser comme un cœur battant.

Petite coquette attirante et belle,

Egaie le jardin, mais aussi les champs.

Comme tous les soirs, là haut sur l’antenne,

Un merle perché lance un chant puissant

Et dans l’air plus doux, c’est comme une étrenne,

Une ritournelle, au nouveau printemps.

Le jardin s’éveille et déploie ses charmes.

Le ciel se dégage en chassant l’hiver.

Le matin revêt des écharpes parme.

L’espoir des beaux jours repeint tout en vert.

 

         © Hélène Rollat – 19/04/2018

        

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