Cycle pyrénéen
Le crêpe élimé du crépuscule pâlit…
Puis, soudain, l’eau du ciel qui se trouble, s’enflamme.
Dans l’air clair et frissonnant où il fait son lit,
Le vent lent attise la lumière et l’accroche
Des pics aux rochers dont elle affûte les lames,
Répand son onde féconde sur chaque roche
En lueurs micacées, à demi-cassées d’or,
Dont la pénombre, encore, veut étouffer l’âme.
Alors que la lune harassée au loin s’endort
Le manteau nuageux de la nuit s’effiloche.
Fil à fil, le temps lent lui détisse la trame
Mais il résiste, ici, en coins, là, en poches.
Dans l’ombre lasse qui déchire ses haillons,
Le gave paillette les cailloux qui s’éveillent
Et puis sur l’eau, que n’a fait taire aucun bâillon,
La lumière timide avec l’ombre tenace.
Le champ d’étoiles qui, depuis hier, nous veille
S’étiole, l’aube les surprenant dans sa nasse
Sans que ne s’éclaire la vallée assombrie
Qui sommeille au pied de ces monts qui la surveillent
Et la protègent des éclats qui la menacent.
Tout à l’heure, on y découvrira les merveilles
Qui font de cet Olympe un vrai petit Parnasse…
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© Christian Satgé – février 2012
ON vous sent un grand amoureux de ces belles Pyérénées Quelle belle description et bel hommage Bravo Christian
MARIE
Superbe poème décrivant finement une nature magique et captivante , bravo Christian
Douce nuit
Mes amitiés
Fattoum.
Que votre nature est bel et bien décrite. très bel écrit.
Anne.
Magnifique, comme toujours, bonne soirée Christian.
Comme un tableau, vos mots nous entraînent dans
ces Pyrénées magnifiques…
Merci Christian
Amicalement
Chantal