Quarante ans après, Jacques Prévert est toujours aussi près, toujours aussi vert. Ses mots fleuriront éternellement sur les bancs de l’école et dans nos cœurs de potaches devenus jamais grands. Poète je te chante à tue-tête, tu distilles une eau-de-vie pas piquée des vers ! L’existence est une illusion, allons-y gaiement avec l’ami Jacques, Prévert nous emmène ! Serrons fort sa main, sa poésie nous va comme un gant de prestidigitateur. Lui le magicien des mots. Jacques Prévert est deux : L’optimiste et le désespéré. Ensemble, ils font « La pluie et le beau temps ». Son Cheval rouge » tourne rond… Croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer ! Grâce à Prévert, « Les idées sont dans l’air… ». Le redresseur de torts y dénonce les peintres d’idées qui se ressemblent comme gouttes d’eau. Epater la galerie mais à quel prix, quand la peinture tombe à l’eau ! Dans « Le cancre », Prévert l’espiègle nous réconcilie avec l’école. Avec lui, le fou rire est l’antisèche. Car « sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur ». Sous sa patte de velours, l’amour est un arc-en-ciel. Il en voit de toutes les couleurs ! Le premier amour a le goût du bonheur, « Les enfants qui s’aiment » ne se racontent pas d’histoire. Mais son « Déjeuner du matin » a le goût de la fin. Le soleil brille aujourd’hui, en ce mardi 11 avril, tout printanier. Alors, prenons la clé des champs côté Prévert, côté « Jardin » !
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