J’ai mal de toi, le temps me fige
Comme le vent couche un roseau
Et mon pauvre cœur qui s’afflige,
Pleure sans fin un jour nouveau.
J’ai mal de toi, sans espérance,
Le ciel est noir comme un cercueil.
Ce temps qui, toujours, recommence,
Semble vouloir porter mon deuil.
J’ai mal de toi par la nuit blême
Qui n’apporte aucun réconfort.
Aurait-il suffi d’un «je t’aime»
Pour pouvoir arriver au port ?
J’ai mal de toi par ce jour vague
Qui n’annonce aucun avenir
Et me perce comme une dague
Pour un mot qui tarde à venir.
J’ai mal de toi dans le silence
D’où ne peut naître aucun secours
Et je sombre dans la démence
Pour la perte de mes amours !
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“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé” disait l’immense poète. Il est vrai que l’absence de l’être cher fait mal. Espérer ou être réaliste peut aider à tenir le coup ! Merci pour ce partage qui ne peut laisser indifférent !
J’adore lorsqu’un poème sombre dans le Styx
J’aime ces cinq quatrains aux accents verlainiens, prosodiquement soutenus par les rimes riches et l’anaphore. (Votre “Mal de toi” me rappelle aussi, en moins classique, une ancienne chanson : “Sabor à mi” (Le goût de toi), un boléro créé en 1959 par le Mexicain Alvaro Carillo, qui connut un succès international et fit fureur, en France, dans les dancings des années 1960-1970.)