L’ILE DU BOUT DU MONDE
La mer,violente et déchaînée, se fracasse violemment
Sur la digue, dans un fracas de tonnerre.
Le ciel, d’un noir intense, rugit rageusement,
Envoyant des éclairs de colère sur cette terre austère.
La bourrasque agite les landes où pas une âme
N’arpente les chemins vides, noyés sous la pluie.
Seul, magistral, le phare veille, de sa vaillante flamme.
Le froid est extrême, nul espoir dans la nuit.
Rasant la mer, tristement, de rares goélands aux cris tristes
Semblent vouloir se cacher au fond des abysses.
On pourrait, à les voir ainsi, penser que là, existent
Des revenants cachés préparant des maléfices.
Ici, tout est la tristesse. Pas une âme ne traîne.
Les maisons sont bien closes. Les femmes se regroupent pour prier
Pour ceux qui, sur la mer, sont allés, et leur peine
Fera couler des pleurs dans leurs yeux délavés.
Mais, la force et le courage font partie de leur vie.
Elles savent, en elles, garder l’espoir et pensent qu’au loin,
Malgré les vagues, un navire vogue dans l’infini
Et ramènera, en son ventre, mille poissons en guise de butin.