Ils ont tenté de nous dire que les choses
Ne sauraient être ce qu’elles sont aujourd’hui.
Que l’ancien ressemblerait dans sa prose
À ce monde délétère où tout ce qui fut esprit
Devint molécules en lente métamorphose.
À travers les âges leurs âmes prirent forme
Dans ce quotidien toujours en mal d’existence,
Et harnaché dans ces imbroglios multiformes
À la dérive près des mégabytes en résonnance
Avec leur temps de demi-vie écourté, informe.
Ils ont tout inventé dès la première heure,
Les pendules, leurs aiguilles, les secondes.
Ils créèrent aussi la guerre et ses malheurs,
La paix des imbéciles toujours si immonde.
Eux devinrent humains dans cette torpeur.
Ils cessèrent d’exister après avoir tout détruit.
Leur vie s’en est allée, l’intellect en désuétude
Contrefait et à l’image de drone en batterie.
Leur influx nerveux ne fut plus que servitude
Dans ce dernier combat perdu avec leur génie.
Eux survécurent dans le silicium, leur conduction.
« Et au moment où ils le surent ils cessèrent de le savoir. »1
4 novembre 2018
1 Tiré du livre « Martin Eden » par Jack London.
Un magnifique poème, sur l’homme , l’absurdité de la guerre et letemps qui passe.. Une belle écriture, merci beaucoup, amitiés
Merci beaucoup pour votre lecture.
Pour tout dire j’ai voulu représenté à ma façon la fin de l’humanité dans toute son absurdité.
Il m’arrive parfois de laisser ma plume devancée l’inspiration qui m’étreind presque toujours à l’improvisse.