Chanson de Craonne au chemin des Dames,
Désespoirs des vies ôtées par ce drame.
Des noms perdus dans la mort à Verdun,
Fort de Vaux, ultime sacrifice dans le crachin !
Plus de batailles, plus de grenailles,
Plus d’hommes tombées sous la mitraille,
Au monument, les morts dans le souvenir,
Au monument, des drapeaux pour l’avenir !
Plus d’injustice, un monument pour demain,
Plus de guerre, l’armistice en est fa fin.
La der des ders, un bleuet, un œillet,
Plus de justice, un monument pour la paix !
Dans les frimas de l’automne, une signature
Rotonde d’encre posée sur les blessures.
Ce jour de froid, le soleil levé radieux,
Osait penser à l’avenir des jours heureux !
Il ne put empêcher l’horreur qui insiste,
Au pied de ce monument, homme résiste,
Sur la place des triomphes, les étendards
Se dressent contre l’oubli nos mémoires !
Arnaud Mattei, le 11 Novembre 2021
©2021 tous droits réservés
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Bel hommage à ceux qui ne sont plus! Bonne journée Colette
Merci Jeannine, pour ma part, je suis de Moselle et, notre terra a été profondément marqué également. De la défaite de Sedan à l’annexion, de l’occupation à ce conflit. Douce journée à vous
Bonjour Jeanine, merci de ce compliment. Pour ma part, étant lorrain et, plus précisément, je peux vous dire que notre terre de l’est a également profondément été marqué par ce conflit
Beau texte avec ses références sur l’achèvement provisoire de ce conflit atroce. J’ai écrit également un texte sur le 11 11 1918. Je vous le livre perso:
Onze novembre mille neuf cent dix huit. Enfin !
Les belligérants cessèrent les hostilités
Et les vivants émus pensèrent à leurs défunts
Dans ce moment intense de la réalité.
Il suffit simplement de quelques écritures,
Pour que, de Rethondes, s’arrête le massacre
Et quelques généraux, soignant leur signature,
Convaincus que ce jour verrait aussi leur sacre.
A Paris, le bonheur fut incommensurable.
Le drapeau français flottait à Metz et à Strasbourg,
Grâce au sang versé des morts considérables
Dont on gravait la liste, aux stèles des faubourgs.
Il fallait, qu’à jamais, ces monuments racontent
Un peu de ces soldats, dévorés par l’histoire,
Dont les noms étalés dévoilaient le décompte
De ces hommes tombés pour ce jour de victoire.
Les peuples étaient sûrs qu’après cette tornade,
Ils sauraient annihiler les moindres courants d’air
Et que l’enfer vécu, dessous les canonnades,
Faisait que cette guerre était La der des der.