Les poètes sont un étrange peuple migrateur
Se dirigeant vers un continent aux abrasifs silences,
On leur refuse l’appellation d’espèce protégée.
Ils ne sont lus que lorsqu’il est déjà trop tard
Pour remédier, encore en partie au moins, à
La marche de travers sur les eaux
Des dieux assignés au portage de nuages,
À travers le sommeil souterrain des mots.
Aucune femme ne ment assez pour les poètes,
Les seuls en mesure d’évoquer la septième ride
Sous les yeux cernés des grandes dames.
Que les diables les emportent tous, ces misérables
Qui osent inventer des mers et des îles nouvelles
Autres que celles où ils furent exilés
Bien avant leur naissance.
Et pourtant, je vous dis encore ceci :
Si le poète se tait
Tous les oiseaux se pendront
À leur propre cri
Nombre de Vues:
12 vues
De jolis mots
Que les oiseaux continus à chanter.