Les yeux de Zéliane
Les yeux de zéliane
Comme les flammes
Du cratère d’un volcan
Immenses et verts
Frappés d’éclairs
Oranges
Et d’un regard étrange
Des yeux changeants
Comme les flammes d’un feu
Aux bourrasques du vent
Tantôt tendresse
Et à l’instant
Colère du jeu
De ma détresse
Les yeux de Zéliane
Comme un lac de montagne
Ou j’ai perdu
Et mon cœur et mon âme
Quand dans ces yeux
J’ai vu
Enfin la femme
Qui allait me tuer
Et que par Dieu
J’ai su
Qu’il me fallait l’aimer
J’ai touché ton corps
Tu as touché le mien
Et aujourd’hui
Tu m’appartiens
Et il n’est que la mort
Car dans la nuit
Je t’ai aimé
Qui peut nous séparer
Les yeux de Zéliane
J’ai attendu tes messages
J’ai attendu
J’ai guetté ton passage
Je m’en suis voulu
De t’aimer d’avantage
Que tu ne m’aimais
Zeliane
Tu m’as tué
Ton corps
A touché le mien
Et j’ai touché
Ton corps
Et en cela tu m’appartiens
Et en cela je suis tien
Toujours et encore
Le cœur de Zéliane
Nous avons partagé le pain
Nous avons aimé le vin
Nous avons partagé nos corps
Et mon cœur pleure encore
De t’avoir tant aimé
De t’avoir désiré
Et d’être mort de toi
L’âme de Zeliane
Je meurs
Doucement je meurs
Et toi tu vies
Et je ne peux pas
Et je te veux en vie
Je ne sais pas
Qui tu es
Et je te cherche
Et mes yeux pleurent
De te chercher
Je regarde ton visage
Le corps de Zéliane
Rien n’a d’importance
Que d’aimer
Et encore
Et plus fort
Tes yeux verts
Et d’argent ?
Qui m’ont promis
Le firmament
Et qui étaient pervers ?
Les yeux de Zéliane
Immenses
Et verts
D’éternité
Ou de mystère
Sur le silence
D’un ciel ouvert
Et qui se tait
Dans la peur de l’orage
Et pourtant mon âme
Avait fait le présage
Dans un éclair
Qu’il ne serait pas sage
Que d’aimer ces yeux verts
Il ne t’appartient pas
De me dire que tu m’aimes
Tes yeux qui m’ont trahis
En ont brûlé l’emblème
J’ai regardé briller l’envie
Tout au fond d’eux
Qui sèment
L’amour et la folie
Dans tes yeux
J’ai cherché la paix
Et j’ai trouvé la mort
Dans la mort
J’ai cherché la paix
Et j’ai trouvé tes yeux
Etienne Delépine hiver 2009