LES COLS DE VERRE
Au nom du travail des artistes de nos vignes.
Au nom des nectars divins des anges des verres.
En l’honneur du Grand Emmanuel et des lignes
Qu’il écrivait dans ses « Vendanges Amères ».
Je prends ma plume trempée du rouge de nos chais
Le cœur gros et grandi de voir l’Histoire en marche.
Des milliers de bouteilles ouvertes pour les marchés
Du Monde et autant de palais comme des arches.
Des arches d’abondance qui savent le beau miel
Qui rentre dans nos gorges et descend dans nos tripes.
Tant de fioles, roses, rouges et blanches ouvertes vers le ciel !
Tant de gens qui goûtent le dur travail qui nous fripe.
Depuis le fond des caves, dans le mistral des tailles,
Burinés par le froid, le soleil et les vents,
Comme des marins de la Terre, nous, vaille que vaille,
Allons vers ces élixirs d’amour et des ans.
Par millions, les souches s’habillent et se déshabillent,
Sous nos yeux remplis ,des larmes chaudes du labeur.
La course des saisons et des raisins qui brillent,
Nous emportent bien au-delà du temps et des heures.
Dans ce si grand salon des vins du Sud, ils sont venus
Par milliers, d’Asie, d’Europe et d’Amérique.
Comme dans un gigantesque aéroport, et, mûs
Par les ailes des désirs, ils ont bu nos barriques.
Des centaines de stands, tous aussi beaux les uns
Que les autres, du haut de la couleur de leurs robes,
De la profondeur de leur mille et un parfums,
Ont promu et dévoilé, les secrets de l’aube.
Aube des viticulteurs, ces boxeurs des Terroirs,
Qui, parfois pour une poignée de sous, donnent leurs cœurs,
Leurs ventres, leurs dos, leurs temps et parfois leurs nuits noires.
A souffler, à soufrer, à souffrir aux fils des heures.
Pour que les grappes de demain soient aussi saines
Que sucrées, ils les traitent comme des nouveaux nés,
En les chérissant comme leurs épouses de reines,
En les surveillant comme leurs ados mal lunés.
De la grêle à la Lune, de la Terre aux sarments
Ils sont les travailleurs du risque et des paris.
Ils observent la météo et font le serment
Courageux, de presser les raisins de leur Vie.
C’était magnifique de voir tous ces cols de verre.
Bios ou de raison, des négociés aux domaines,
Tous au rendez vous de l’Arena de la terre,
Fiers et sensibles dans leurs armatures de chêne.
Je reste rêveur et admirateur des merveilles
Que ce mariage des mains, des têtes et du cœur,
Nous offre, sur les tables de nos fêtes et de nos veilles.
Ils font des vignes, des poèmes de ciels et de corps.
De toute ma gratitude, je courbe mon échine,
En signe de reconnaissance de vos vertus,
Merci à Vous les Acteurs du País des tchins,
Des étreintes, des joies et des danses de Bacchus.
Les paysages du Midi, de l’Occitanie
Au Roussillon, sont des Trésors millénaires.
Dans leurs lumières et leurs ombres, comme une alchimie,
Ils voguent de monts en terrasses, et de plaines en rivières.
Palette de nos palais, le breuvage de nos ans,
Ne cesse son pouvoir enchanteur, et sa grâce.
Le Monde est venu au bord de la Mer du Temps,
Comme pour méditer sur les vagues des Âges.
J’ai semé mes graines et planté mes jeunes greffons.
Je voudrais tant œuvrer, en cette convergence
De savoir faire et d’expériences, qui refondent
Ma vie et mon passé en une cuvée naissante.
Heureux soient les faiseurs de joie.
Prospères sur leurs terres.
Leur cœurs ouverts et le temps clément.
Je trinque fort
A leurs dons
Merci à eux.
Encore et en cœur je veux crier :
VOLEM VIURE AL PAÍS !
Blaise Boudet,
ce premier février 2017, six heures quarante.
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Bonjour Blaise, je viens de découvrir votre oeuvre: les cols de verre, que j’ai beaucoup appréciée, oui je pense que vous avez trouvé votre style d’écriture et que cela serais bien d’en faire faire des livres. Moi j’ai fais publiée deux livres déjà par internet sur https://www.thebookedition.com/ , vous n’aurez rien à payer et vous verrez c’est très intéressant, à vous de voir et de décider. Bonne chance et bonne continuation, bien cordialement. Mimi
Belle ode à la Vigne,
et aux Hommes qui la font vivre !
Et nous offrent ces nectars…..
Merci
Chantal