Paradis, paradoxe, que comprendre à ceci ?
j’ai vécu entièrement, entouré de bonheur
Il y avait un grand soleil pour sécher tous mes pleurs
J’ai vécu, je le sais, j’ai vécu cette vie
Mon Dieu qu’elle était belle et plus belle aujourd’hui
Mais demain ?
Aurai-je oublié le bonheur de l’instant ?
Serai-je comme au fond d’un cachot ?
Où personne n’entend sangloter
Un enfant condamné ?
Un vautour vole au dessus de mon monde
Il étend ses ailes et perd de l’altitude
Son ombre efface alors tout le soleil
Et toute beauté du ciel me devient interdite
Amours, bonheurs, objets d’opulence
Que restera-t-il de vous dans l’ambulance
Quand le vautour maudit sera mort
Et s’écrasera sur moi de tout le poids de son corps ?
Serait-il possible que le bonheur vécu
Ait été invisible à mon soleil caché
Par les ailes d’un animal de l’enfer
Ne comprenais-je donc pas que j’avais les yeux ouverts ?
…sur les merveilles de ma vie ?
J’étais tellement heureux, mais m’en rendais-je compte…?
Et un vautour, tournant autour de mon esprit
M’empêcherait de voir jusqu’à la tendresse
L’amour
Et quoi encore ?
Se résoudre à cela demande une force immense
Que me réserve demain quand reprendra la danse ?
Macabre, des esclaves de l’enfer
Quand le soleil caché, des bonheurs, des délices
Par un vautour qui déploie tant ses ailes, noires, et tournoie
Quand plus jamais ne brille le soleil éternel
Le bonheur de l’instant cède la place à la mort
Mais c’est une illusion ! La souffrance …
Elle semble tellement réelle et
Tournant dans mon lit
Je découvre sans cesse ce cauchemar infini
Qui succédera au rêve, comme il l’a toujours fait
Et un vautour tourne entre moi et les cieux
Tel entre mon esprit et la miséricorde de Dieu
Telle une ombre sombre que l’on nomme folie
Tel un démon immonde sorti de l’infini
L’oiseau vole à l’envers et remonte le temps
Mais il amène l’hiver en cachant le soleil
Est-il encore possible que je m’émerveille ?
Je le saurai demain
Au réveil…
Cependant…cependant… il reste la folie
Et l’ombre aura toujours raison de la vie
Et fera toujours un hiver
D’une sublime saison
Et fera toujours un enfer
D’un reste de raison