Il semait l’alphabet, il ne le vendait pas
Je le revois encore déboulant à grands pas
Ce géant immortel et pourtant disparu
Qui, de son vivant, animait seul la rue
Ce pince-sans-rire resté exceptionnel
Et son sacré humour toujours circonstanciel
Qu’il offrait de bon cœur aux amis authentiques
Qui appréciaient beaucoup son côté ludique
Je me souviens encore de sa dernière blague
C’était le Ramadhan, on était loin des vagues
Nombreux devant chez lui, les agents s’activaient
Débouchant la conduite servant aux eaux usées
Se soulageant, dit-il, nos braves citoyens
Ont tout fait éclater et ce n’est pas rien !
Un exploit historique digne d’éloges
Cerise sur le gâteau, je suis aux premières loges !
Je ne dis pas son nom, ses amis le connaissent
Les braves ne meurent pas, ils sont là sans cesse
Lui qui aimait le rire et fuyait la tristesse
Suivons son bon exemple, éloignons la faiblesse
Retenons une larme, ébauchons un sourire
Il en sera heureux, ça je peux le dire
C’est comme ça qu’il nous voit, ne le décevons pas
Cet homme que nous aimons, pris de vie à trépas.
Semeur il a vécu, avec beaucoup d’amis
Certains l’ont précédé, d’autres l’ont suivi
Dans cet autre monde où nous irons un jour
Quand le glas sonnera pour dire à qui le tour
Brahim. B
Je ne dis pas son nom, ses amis le connaissent
Les braves ne meurent pas, ils sont là sans cesse
Lui qui aimait le rire et fuyait la tristesse
Suivons son bon exemple, éloignons la faiblesse