Le printemps annoncé – Laurence de Koninck

Le printemps faisait de l’œil à l’hiver,

Portant sur lui un regard doux et chaud,

L’hiver triste comme un épouvantail

Et d’humeur glaçante, jeta un froid

Sur un champ de fleurs à peine écloses

Qui se balançaient en rythme dans le vent,

 

Elles frissonnèrent, blessées par ce tourment

Qui fragilisait leurs pétales perdant couleurs ;

Hiver et printemps ne pouvaient-ils pas s’entendre

Comme deux bons camarades bras dessus bras dessous ?

C’était à l’hiver de faire un effort, col relevé, mains gelées

N’étaient plus de saison, il fallait jeter manteau et écharpe,

 

La nature n’en pouvait plus de trembler comme feuille morte,

Bourgeons et soleil étaient un appel à la renaissance ;

Le printemps avait l’art de semer le bonheur dans les cœurs,

Il racontait si bien l’amour à l’oreille des amants enlacés,

L’hiver avait beau jouer les prolongations sur contrées glacées,

Le printemps tout de vert vêtu, couleur de l’espoir et de la chance,

Eut raison du mauvais caractère de l’hiver ouvrant bras décharnés,

 

Le printemps eut tôt fait de s’y lover pour très vite le réchauffer ;

Les arbres se couvrirent de feuilles, les oiseaux se mirent à chanter,

L’eau des torrents avait le goût rafraîchissant de la neige fondue,

Des rires d’enfants résonnaient au loin dans les jardins fleuris,

Le printemps était sur toutes les lèvres, la joie était dans l’air !

 

 

 

 

 

 

 

© Laurence de Koninck

 

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Laurence de Koninck

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Ecrire de la poésie me réjouit,
Jouer sur les mots m’enchante,
Et tant pis si rien ne se produit,
Je repasserai si ça me chante !

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