Le petit fellaga:
Un récit effectif d’un petit enfant traumatisé par la guerre de libération nationale d’Algérie et son père fusillé en 1957 dans la région de Sehala (Sidi Bel-ABES), surpris par le chef de la légion d’honneur surnommé Boulahya ” Le barbu” à l’unique fontaine de la grande avenue du quartier populaire “filage Errih” à Sidi Bel-Abes.
Le soldat voulait une photo du môme en jellaba mais le petit ne l’entendait pas de cette oreille et prit les soldats en ennemis.
Terrorisé, il s’était mis à crier et à pleurer.
Le petit fellaga
C’était encore le temps des colons français et des malheurs
Le soir, à la maison du chef secteur
Les moudjahidine étaient rieurs
Je m’imprégnais de leur odeur
Quand ils partaient j’étais pleureur
Je tenais tant à être leur suiveur
Des Ben-Allal j’étais naisseur
L’héritage des Béni Amer
On tenait bien les rènes des meneurs
Mon père est mort au champs d’honneur
Ce fut le destin du grand seigneur
A village Errih la vertu de ma mère était primaire
Je lui ramenais le seau d’eau pour cacher sa pudeur
En gandoura tout gamin j’étais porteur
La légion du déshonneur patrouillait le secteur
Les soldats français un par un sur le trottoir
Le chef faisait le guide et l’éclaireur
Me couvrait de bonbons et de douceur
J’ai jeté les friandises ça et là à sa hauteur
Il croyait des bonbons j’étais preneur
Comme tous les enfants d’ici et d’ailleurs
J’ai refusé la photo j’étais en fureur
Le chef barbu rigolait plein de stupeur
Ce petit rebelle respire les valeurs
Le petit fellaga était en horreur.
Bouazza Ayoub.
La légion du déshonneur patrouillait le secteur