Le juge au mauvais sang
n’avait pas d’oreille
le juge au mauvais sang
n’avait pas de cœur
le juge au mauvais sang
avait brûlé son âme
le juge mauvais
avait scié sa conscience
le juge au mauvais sang
partenaire du grand fiel
n’avait que son ventre
et sa tête de noix de coco
enflée de noir orgueil
La vieille veuve
cognait à ses oreilles
la vieille veuve
cognait à son cœur
la vieille veuve
tourmentait son âme
la vieille veuve
importunait sa conscience
matin midi et soir
pour réclamer justice
Et pour avoir des nuits paisibles
et ne plus exposer sa conscience
aux tourments de la vieille veuve
matin midi et soir
le juge cynique et inique
réveilla sa vilaine conscience
morte depuis des décennies
et rendit enfin justice
à l’audacieuse pauvre veuve
Ngaoundéré 19 juillet 2020
05 heures du matin
Et quand on sait que « la veuve » fut le surnom de la guillotine quand on usait de pareille machine, votre texte prend un relief tout particulier. Merci et bravo pour ce partage, Michel.
Merci pour ce poème qui dénonce les juges qui ne mérite plus leur poste et n’ont pas se plaisir d’exercer pleinement leur métier comme il se doit.
Voilà qui se termine bien malgré le juge qui se déjuge ! Merci pour ce partage relatant une justice encore à améliorer…