Tout comme la moisson fauche les épis murs
La camarde a couché tous ceux-là que j’aimais.
Si, au fond de mon cœur, ils sont à tout jamais,
Que me manquent leurs mots comme des jalons sûrs !
Qui me dira le temps des labours, des semailles
Quand on plante le grain dans le cœur du sillon ?
Celui de la vendange à la morne saison
Lorsque l’été s’enfuit et que les jours défaillent ?
Je n’ai pas retenu tous leurs commandements.
Ces mots qu’ils me disaient tournent dans ma mémoire
Dans la pérennité de l’éternelle histoire
Qui, tout au long des ans, sont des commencements.
Lors, mon âme en éprouve une grande souffrance.
Que faire de ces jours demeurant sans emploi ?
Et mon corps tremble tant de ce sinistre émoi
Que je le sens perdu dans la désespérance !
Et, quand l’aube blanchit la plaine de demain,
Je vais, par les sentiers, pour retrouver les traces
Des labours, des moissons, quand tous les temps effacent
Ces secours du passé qui nous tendaient la main.
Je repense souvent à ces temps d’abondance.
Que la vie était belle et nous étions gamins !
Alors, je les revois tous ces anciens chemins
Où je viens retrouver un morceau d’espérance !
Semons des graines d’amour
le long de notre chemin
C’est ainsi que l’on s’aime
Et que les fleurs d’abondance
De bonheur nous enrichissent
Bravo pour cet écrit ! une poésie si charmante qu’on voudrait rester dessus à lire et relire! c’est un peu comme les Semailles et les Moissons au total il en 3 j’ai adoré lire ces livres d’Henri Troyat ! merci pour ce doux partage cher ami ! 🌹 Isadorable 💖