Petite fable affable d’après un texte courant « sur la toile »
Connaissant ce Siècle, Jean de La Fontaine,
Aurait pu y jouer les croque-mitaines.
Il n’aurait pas pris de gants ni, sûr, de mitaines,
Pour railler les oisons que l’on prend en pantenne :
Maître Corbeau sur un arbre perché,
Quelque vieux fromager sans doute, n’en fichait
Pas une ramée, le bec béant et l’œil vide.
Un lapin qui avait avisé l’impavide,
Lui tint à peu près ce langage : « Mon ami,
Puis-je m’asseoir, ne rien faire, même à demi,
Comme tu le fais si bien, depuis tant de lustres ?
– Mais bien sûr, répondit-il, je ne suis point rustre !
Dans cette ombre et sur cette herbe, paresse ou dors,
Assois-toi où te sied, profite du décor :
En ce bas monde, il n’y a rien de mieux à faire ! »
Ainsi fut fait, chacun vacant à ses affaires,
Jusqu’à ce que l’envie de la sieste cloue au sol
Notre lapin, sous son tout nouveau parasol.
Maître renard, par le clabaudage alléché,
L’a vu, assommé de sommeil, ainsi couché.
Il s’est approché et, dans un prudent silence,
D’une bouchée en fit, ce jour-là, sa pitance.
Larrons, lurons, pour rester assis, tout le jour,
Oisif et oiseux dans le terrestre séjour,
Sans jamais languir ni s’en inquiéter toujours,
Il vaut mieux être haut placé. Sur ce, bonjour !
© Christian Satgé – octobre 2011
Belle revisite, le malheur des uns..
Nous revisitons avec plaisirs ses fables
votre patte est très agréable.
Anne
Merci de votre indéfectible gentillesse à l’égard de mes modestes écrits. Au plaisir de vous lire…
La Fontaine n’a qu’à bien se tenir, avec un lapin, c’est aussi bien! Merci Christian.
Merci à vous Laurence pour votre coup d’œil sympathique à mon humble travail dont je ne suis que partiellement l’auteur : seule la forme peut m’être imputée et encore… Au plaisir de vous lire.
Tellement vrai !! Excellent texte dont la lecture est un enchantement, merci à vous M.G
Merci Michel mais je ne suis pas l’auteur de cette histoire qui m’a parue aussi juste que plaisante. C’est une réécriture, forme de travail littéraire auquel La Fontaine après tout s’est beaucoup attelé ayant pour inspirateurs Esope,…