Le chevalier noir.
La langue timide entrouvre
Les angles humides au bord des douves.
Le château fort enferme le trésor
Du beau en un effort de forme qui résonne.
Dans la chair le désir s’abandonne
Quand l’instant éclaire, soupire, se donne.
Le forgeron qui chauffe à rouge la matrice
Tel le tacheront les poches à refaire à chaque supplice.
Caresses embrasées sur l’acier pour la fusion
De l’allégresse, de la bestialité, en bouquet de passion.
Voilà armé le chevalier explore des montagnes en vallées
Pour s’achever au marais des flores délicates, magnifiées.
Au cœur du combat la dignité laisse place
A l’ardeur du bras pour cogner sans strass l’espace.
D’une volée de baisers en flèches torturées
De l’archer traversent l’esprit écorché.
Puis revenir au guerrier du marais pour se terminer
De détenir le seul accès, une part d’arrêt, à l’implacable réalité.
Le grondement sourd des hommes hurlant, des tambours battant
En un brouhaha assourdissant pressant l’assaut haletant.
Plus question de reculer lorsque la charge a sonné.
Place à l’illusion énucléée en marge des pensées raisonnées.
Le fauve transcende le guerrier pour soulager sa mortalité
Aussi pauvre depuis sa naissance s’il ne sait s’élever de ses plaies.
La bataille se termine en un souffle roque merveilleux
Qui tiraille la pérennité qui invoque le mieux en lui le bien heureux.
Juillet 2017
Bonjour magnifique texte un belle chute merci de ce beau moment de lecture v belle journée Erwan amicalement
Merci Béatrice.