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Il s’est levé doucement un matin
Eblouissant violemment mes yeux
Ses rayons ont éclairé mon cœur
Pâli par les ténèbres de la solitude
Malgré de longues années noires
Je l’ai vu apparaitre comme un ange
Sautant dans les très sombres nuages
Qui ne quitteront jamais ma mémoire
Pendant un tout petit instant
Je l’ai approché sans crainte d’être
Brûlé. Je l’ai côtoyé deux ans
Et il m’a été un bon compagnon
Je me souviens de lui, le jour
Où les nuages l’empêchaient
De m’éclairer, il s’était fâché
Et comme il était devenu mon ami
Je l’avais conseillé de se calmer
Par la grâce de Dieu il m’avait écouté
Et par amour il m’avait promis
De tout laisser pour se donner la paix
Chaque jour, il se sentait gêné
De mon absence. Il trouvait joie
En me voyant toujours près de lui
Je lui avais un jour demandé pourquoi
A mon absence, toujours, il se fâchait
Il m’avait confié que je lui plaisais beaucoup.
En cet instant un très furieux nuage
Avait tenté vainement de me séparer de lui.
Pour me prouver combien chère lui
Est notre relation il l’avait nettoyé
Par sa chaleur en une seconde
A mon tour, je l’avais beaucoup aimé
Et remercié pour la preuve d’amour
Qu’il venait de témoigner envers moi.
Il m’avait raconté toutes les histoires
Bonnes ou mauvaises qu’il avait vécues,
C’est à ce jour que j’avais conclu
Que toute chose a un passé attaché
Toujours à son dos. J’avais été touché
Par les terribles événements de sa jeunesse
Lui qui était grandi dans la solitude au-dessus
Des nuages, il avait connu tant d’amis
Comme ne lui avaient pas manqué des ennemis
Il avait voulu nouer l’amitié avec la terre
Pourtant, celle-ci lui avait été hypocrite
Il avait voulu tisser le lien avec le ciel
Parbleu ! Ce dernier haïssait sa chaleur.
Pour ne pas s’accoler à un hypocrite
Il s’était détaché de la chaleur
Et avait enfin noué l’amitié avec le ciel
Dès ce jour, moi en tant qu’un mortel
Je ne le voyais plus de mes mortels yeux
Néanmoins, au travers des songes,
Je le vois toujours comme un ange.