C’était hier il n’y a pas bien longtemps
Le jeune bonheur riait sur mon front
Mais filait entre mes doigts le temps
L’an soufflant mon âge sur les saisons.
Mes rêves neufs dans ces aubes pures
Berçaient ainsi ma radieuse jeunesse
Et mes plus hautes joies sur ma figure
Me frappaient de leurs tendres caresses.
Les jours heureux festoyaient mes heures
Aux bruits courts de ces instants fuyants
Je respirais chaque petit bout de douceur
Jetant mon âme dans mes plaisirs d’enfant.
En ce temps-là, je me laissais grandir
L’ingénuité usant mon éphèbe esprit
N’imaginant que l’on pouvait vieillir
Je croquais avide les bienfaits de la vie.
La pensée fidèle à mes folâtres chimères
J’enlaçais infinies mes jeunes aurores
Au matin ainsi son rayon de lumière
Usait son écho doux sur mon âge d’or.
Copyright © M. Pierron