Elle était seule, abandonnée
Mais l’était-elle ainsi vraiment ?
Je la voyais enfant scrutant,
Ses yeux ne semblaient plus aimer.
Ses cheveux châtains, emmêlés,
Frisés, bouclés, défaits, cendrés,
Une enfant du voyage sans doute,
Adossée à son arbre : que foutre ?
Fixant mon appareil photo,
Je la sentais trop éloignée,
Ses yeux vidés : « incognito ».
Étaient-ils vraiment atterrés ?
Non, parce qu’ils me regardaient,
Elle pouvait encore espérer,
Mais quoi ? Le chemin du néant
Ou la déchéance d’autant ?
Une robe longue la vêtissait
Mais qu’en était-il d’elle-même ?
Sa saleté la recouvrait
Sa robe d’écolière contrastait.
Quel espoir peut-il avoir
Dans les yeux d’une telle mendiante
N’ayant au plus que des déboires :
Est-ce de trouver le prince charmant ?
Non. Même ça elle y pense plus.
Elle est à jamais suspendue
À l’éternelle mendicité
Son avenir ? Se prostituer.
Hervé Outil
Merci, pour ce partage, rappelant une triste réalité, à laquelle , malheureusement, peu de gens sont sensibles !
Merci. Je commençais à en douter avec les retours que j’en ai eu et je confirme: peu de gens y sont sensibles!
En effet.
Déchéance .. fatalité, mauvais choix de vie, destin ?
bien écrit !
Tout à la fois je pense. Merci.