Elle m’apparue, majestueuse, élancée, élégante dans sa robe de dentelles de pierres, en ses vitraux, respirant la lumière, la réfléchissant à l’infini, en de millier de diamants multicolores, dans un hymne à la beauté céleste.
Elle était là, cette grande Dame, plusieurs fois centenaire, immuable de sagesse et spiritualité, un appel sans nom à la communion de l’esprit, du sacré, ode à l’élévation, preuve de la foi des hommes à essayer d’atteindre les hauteurs cachées.
Comme elle était belle avec ses deux tours, rappelant les colonnes du temple de Salomon, sa rosace éclatante de vie, coeur du Graal, sa haute flèche caressant les horizons abolis,son tympan, parlant des passages de la Bible, ces gargouilles aux visages grimaçants comme un défi à l’illusion du temps et de l’espace, son labyrinthe au centre du parvis, nous montrant comme le parcours d’une vie peut-être compliqué et que l’homme doit sans cesse chercher le juste chemin, surtout celui qui a du coeur.
Ces piliers de puissance s’élançant telle une prière vers les voûtes aux hauteurs vertigineuses, à la couleur du ciel, parsemé d’étoiles dorées. Esprit des maîtres bâtisseurs , Villard de Honnecourt, Viollet-le-duc, du nombre d’or, carrés, triangles, cercles, géométrie sacrée…..
Je me sens si humble en ce lieu de silence et de fusion, vaisseau cosmique sans âge, naviguant sur des champs de blé, à l’image initiatique des compagnons bâtisseurs.
Les mots me manquent, mes yeux ne suffisent plus, je me perds dans l’indicible contemplation des formes, des perspectives, des jeux de lumières, de la vibrante émotion qui s’en dégage, nous invitant à lever nos âmes vers plus de hauteur , pour sans doute percevoir l’infini perfection de cette Dame de pierre, reflet de ce que l’âme humaine peut engendrer dans ses desseins les plus noble.
©Marc de st Point.
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