Elle avait fini l’année
l’âme et le coeur rongés
gravement infestés
par une vilaine saleté.
Jalousie je l’avais nommée.
A l’agonie dès qu’elle voyait
paraître sur ma galerie
le minois de Sophie Marceau
d’Alice Sapritch ou de quiconque
qu’elle appelait mes cocottes
ou alors mes filles de pub.
Si j’y voyais quelque anomalie
Elle hurlait à la mort
à l’injure et au parjure
car elle avait fait le scénario
de me donner pour toujours
le rôle de son unique chose
annonçant même vouloir tuer
celle qui est ma bien aimée
dans ma vie de tous les jours
à l’autre bout de l’océan
et de son continent glacé.
Elle me disait cent fois par jour
Adieu et aussitôt bye bye
dans les deux langues de son pays
et revenait la tête haute
me disant s’être emportée
mais ne jamais le regretter.
Elle comptait, à force d’usure,
me posséder, me faire capituler
dans mon désir de la soigner
faute de la chérir à son gré.
Elle avait un si beau prénom
sur un si joli visage
dans un si joli village
que je le disais lui avouer
m’étonner de sa solitude
mais aussitôt elle répondait
“Jamais seule avec mes pigeons
le seul vrai amour de ma vie”
et c’est ainsi que je compris
le quiproquo, la confusion :
elle me prenait pour son pigeon.
Ainsi vint au jour le poème
qu’elle exigeait de tous ses voeux
telle publique déclaration
faisant d’elle une femme unique.
Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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lorsque l’on peut écrire et plaisanter sur un tel sujet , c’est que l’on est sorti d’affaire …
Bravo à toi et belle année
sans jalousie !!
L’affaire est sortie avec l’année défunte !
Douce année à tes vers et à leur dresseuse.