Une nuit d’ été chaude, nuit de velours, à compter
les lucioles pour m’ endormir, à écouter les cigales,
leur chant strident qui vient comme pour vous enivrer,
écouter donc leur chant comme pour me projeter dans
des desseins d’ onirisme, et oublier que cette nuit que
j’ aime tant néanmoins, je souffre d’ insomnie, les fenêtres
ouvertes et l’ odeur du romarin atténué par la douceur de la
nuit, néanmoins parvient encore à exhaler dans la pièce tout
son arôme, tout son parfum de ses fleurs azures qui investissent la garigue
endormie et paisible. Une nuit donc d’ insomnie, empreinte de douceur avec
les sens tout en éveil, et l’ odeur de lavande qui vient elle aussi se mêler au bal
des parfums à ces moments aussi de langueur, odeur camphrée qui vient comme
un stimulus au nez pour me redonner de l’ aplomb cette nuit longue à présent, et dont
je regretterai pourtant le caractère éphémère le matin venu, matin de satin avec sa fraicheur
quand je serai finalement dans les draps, endormi.